La rentrée littéraire de l'automne 2023

Et c'est parti pour le traditionnel billet de la rentrée littéraire. J'ai l'impression que la SF, la vraie, celle qui fait voyager, celle qui fait rêver, celle qui émerveille, est un peu en berne ces derniers temps. Il reste bien quelques maisons d'édition pour nous proposer des aventures au long cours ou des épopées fracassantes et pour nous faire découvrir de nouvelles plumes mais le choix est de moins en moins pléthorique. Néanmoins pour les mois d'août et septembre, dix livres ont retenu mon attention. En voici la liste :

Commençons par le roman que j'attendais le plus : La mer de la tranquillité d'Emily St John Mandel, publié aux Editions Rivages (mais pas dans sa collection Imaginaire !) Si vous me suivez, vous savez que c'est l'une de mes autrices chouchou, et j'ai, encore une fois, adorée ce roman. Chronique en ligne le 23 août.

Continuons avec les deux maisons d'édition qui sont à la pointe de la Science-Fiction. Elles n'hésitent pas à nous faire découvrir et/ou à traduire de jeunes auteurs et autrices, à continuer de publier celles et ceux qu'ils ont lancés et surtout n'arrêtent pas de nous surprendre par leurs choix. Je parle évidemment d'Albin Michel Imaginaire et du Bélial. Et pour cette rentrée nous sommes encore une fois bien servis. 

Chez AMI, retour de C. Robert Cargill avec Jour Zéro, un postapocalyptique préquel à Un Océan de Rouille. Le second livre de la rentrée sera fort différent, en effet le premier roman d'Ethan Chatagnier, L'Affaire Crystal Singer aurait "plus sa place dans une collection de littérature blanche que dans une collection spécialisée en science-fiction" d'après L'Epaule d'Orion. Encore une curiosité dont Gilles Dumay est coutumier et que je m'empresserai de découvrir.

 

Au Bélial, nous retrouverons deux novellas de la collection Une-Heure-Lumière. La première sera l'œuvre d'Adrian Tchaikovsky l'auteur de Dans la toile du temps - que j'avais moyennement apprécié -  et de Sur la route d'Aldebaran - qui était plus à mon goût. Walter Jon Williams sera aux manettes de la seconde, l'occasion pour moi de découvrir l'auteur que je ne connais que de nom. Après Rich Larson, c'est au tour de Ray Nayler de faire son entrée dans la collection Quarante-Deux avec un recueil de nouvelles intitulé Protectorats. Un auteur dont on n'a pas fini d'entendre parler chez les Béliaux.

 

Et pour finir avec l'imaginaire, le deuxième opus de la trilogie Baryonique : le Système de la Tortue de Pierre Raufast publié Aux Forges de Vulcain. Le premier volet, La tragédie de l'Orque, était très prometteur, espérons que l'essai sera transformé. 

Je me retourne de plus en plus souvent sur les éditions généralistes qui nous proposent régulièrement des romans aux franges de l'imaginaire. Cette rentrée ne fait pas exception à la règle avec ces trois romans :

Dans la collection Terres d'Amérique d'Albin Michel, j'ai noté le roman de Louise Erdrich : La Sentence. Je n'ai encore jamais lu cette autrice mais les premières pages disponibles sur le site de l'éditeur m'ont donné envie de la découvrir. 

 

Chez Sonatine, le dernier livre de Celeste Ng, Nos coeurs disparus qui est présenté comme un roman dystopique dans la veine de ceux de Margaret Atwood et plus particulièrement de La servante écarlate. A voir si le résultat sera à la hauteur de la comparaison.

Et enfin un polar dystopique signé Lilia Hassaine, Panorama, publié chez Gallimard. Un roman d'anticipation encore bien caché mais qui semble valoir le détour.

Petite mise à jour, avec le dernier roman de Nina Allan, Conquest publié chez Tristram Editions. L'autrice de La Fracture revient avec un roman dystopique sur fond de complotisme.

Rendez-vous fin septembre pour la présentation des autres romans de la rentrée littéraire qui seront publiés en octobre.