De Seul sur Mars aux profondeurs insondables de l'univers
Pour ce cinquantième numéro de la collection Une-Heure-Lumière, Le Bélial nous propose De l'Espace et du Temps, une novella vertigineuse d'Alastair Reynolds, un des auteurs britanniques le plus inventif de sa génération.
Alors que la Terre est ravagée par un virus militarisé, la station martienne qui pensait être à l'abri finit elle aussi par succomber. Quand Katrina Sloyovona meurt à son tour, Renfrew reste le seul survivant humain de Mars et probablement de l'Univers. Seul, à des millions de kilomètres de la Terre inhabitable, ses pensées vagabondent entre le suicide et la survie. Enfin pas vraiment seul, l'hologramme d'un chanteur pop, assis derrière son piano à queue, sera son seul compagnon, celui qui l'amènera à s'interroger sur des concepts scientifiques de plus en plus pointus et l'emmènera bien au-delà de tout ce qu'il aurait pu imaginer...
De l'Espace et du Temps est l'histoire d'une dualité. Tout d'abord elle débute classiquement par la survie au coeur d'une mission martienne, comme dans Seul sur Mars d'Andy Weir, pour se terminer en voyage "initiatique" afin de nous faire explorer les profondeurs insondables de la Vie, de l'Univers, de l'Espace et du Temps, comme dans La Nuit du Faune de Romain Lucazeau. Mais c'est aussi une coexistence entre les théories scientifiques les plus sérieuses mais non moins vertigineuses et les élucubrations imaginatives d'un écrivain, un peu moins tangibles mais tout aussi démesurées. Le tout naviguant entre la rigueur et l'humour dont le seul bémol, à l'instar de Greg Egan, serait une certaine froideur.
De l'Espace et du Temps n'a certes pas le même pouvoir d'émerveillement que La Millième Nuit (l'autre novella de l'auteur publiée dans la collection), mais nous permet de parcourir un double voyage au coeur de l'Humanité et de l'Univers, le tout en musicalité...
Les avis de Epaule d'Orion,
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