Barbares - Rich Larson

 
Un petit bonbon acidulé

Pour le quarante-huitième opus de la collection Une Heure Lumière, Le Bélial nous offre une avant-première mondiale de Rich Larson, traduite de main de maître par Pierre-Paul Durastanti. Ce jeune prodige d'une trentaine d'années (l'auteur, pas le traducteur) incarne, avec Ray Nayler, le renouveau de la SF. Et c'est peu dire que nous en avons besoin, vu l'offre famélique en Science Fiction ces derniers mois.

Après avoir eu les honneurs d'un recueil de nouvelles La Fabrique des Lendemains dans la collection Quarante-Deux, Rich Larson intègre le catalogue UHL avec Barbares une courte novella très dense, plutôt originale (même si pour Apophis, Rich Larson ne fait que revisiter nombre de concepts déjà usités par les grands de la SF mais qu'il le fait très bien. Pour ceux qui n'ont pas son vécu littéraire cette novella sera originale !)

Yanna et Hilleborg, deux contrebandiers de l'espace sans le sou, acceptent contre une forte rémunération d'emmener des jumeaux, descendants d'une très riche famille, sur un Nagevide, immense créature vivante (même si celle-ci est morte et en état de décomposition avancée) grouillant d'une faune et d'une flore pas toujours sympathiques. Ce qui au départ devait être une promenade touristique s'avère bien différent une fois sur place, les jumeaux ayant un autre objectif...

Rich Larson nous décrit un univers riche, nous présente de multiples concepts et fourmille d'idées, le tout concentré en moins de cent pages pour presque autant de néologismes. J'exagère un peu mais les mots-valises et autres inventions narratives sont légion et c'est là que l'on applaudit la traduction de Pierre-Paul Durastanti qui a dû s'amuser (ou pas) à rendre ce texte fluide et agréable.

Barbares nous narre donc l'expédition au coeur de la bête, une exploration mêlant humour et horreur qui n'est pas sans rappeler un autre titre de la collection : Sur la Route d'Aldébaran d'Adrian Tchaikovsky, sans oublier de nous interpeller sur l'humanité et la psychologie humaine pour se terminer en apothéose sur une non-fin qui fera sourire ou agacera le lectorat.

Pour conclure, Barbares est une novella pulp horrifique et bourrée d'humour. Une aventure plaisante et dégoulinante qui éblouit autant qu'elle interroge. Un petit bonbon acidulé à déguster le temps d'une soirée.

Commentaires

  1. "une non-fin qui fera sourire ou agacera le lectorat" : ça t'a fait sourire ou ça t'a agacé ?

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    1. Un peu des deux mais je ne sais pas dans quel sens... :p

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  2. Bon, le précédent UHL que j'ai lu ayant fini à la boîte à livres après beaucoup de râleries de ma part (et même pas fini d'ailleurs), celui-là me tente davantage. Horreur et humour j'aime. Allez hop, vendu. Merci :)

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    1. C'était quel opus que tu n'as pas pu terminé ?
      En espérant que celui-ci te plaise. :)

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