Dans la lignée de son précédent roman
Après Vox, Christina Dalcher revient avec un deuxième thriller dystopique, QI, toujours dans la lignée de l'inégalable roman de Margaret Atwood : La servante écarlate. Ce second livre nous emmène toujours dans une société patriarcale, où la place des femmes est remise en cause mais l'autrice va un peu plus loin ici en discriminant l'ensemble de la population qui n'entre pas dans les critères prédéterminés.
Pour ce faire, dès le plus jeune âge, les enfants sont régulièrement contrôlés. Au sortir de ces examens, ils obtiennent une note Q qui évalue leur intelligence. Selon les résultats, ils pourront accéder aux grandes écoles ou finir dans des internats d'Etat. Le but présenté est d'améliorer la société, de réduire les coûts et de rendre heureux les parents et leur progéniture, c'est ce en quoi croit Elena Fairchild, enseignante dans une école "élite" et femme de l'un des instigateurs du projet Q. Mais quand sa fille cadette rate un examen et se voit envoyée en internat au Kansas, son monde s'effondre, ses certitudes volent en éclat, d'autant plus quand peu à peu elle découvre l'envers du décor et la triste réalité derrière le quotient Q.
Si vous avez aimé Vox, vous adorerez QI, l'autrice reprend les mêmes principes, la même construction pour arriver au même final. Donc sans rentrer dans les détails, Christina Dalcher nous propose un background de folie, très crédible, où elle pousse les curseurs un peu au-delà de notre réalité en évitant les clichés. Par contre, au niveau de l'intrigue, c'est cousu de fil blanc, l'autrice tombe dans les facilités, les raccourcis scénaristiques, pour démonter les excès de sa dystopie et sauver le monde. Même si la fin est un peu moins "bisounours" que dans Vox, on peut encore une fois regretter le manichéisme outrancier, le manque de demi-mesure ou de nuances dans le propos.
Pour conclure, QI est un thriller dystopique très classique percutant par son worldbuilding réaliste mais décevant dans le développement et la résolution de son intrigue.
Je l'ai croisé il y a peu et j'ai failli le tenter, avant de me souvenir que j'avais mis "Vox" dans ma liste des dispensables. Je crois que j'ai bien fait, merci de la confirmation, ça n'est pas pour moi. 😅
RépondreSupprimerJe crois que ce n'était pas pour moi non plus... lol
SupprimerJe n'avais pas du tout accroché à Vos, je n'ai donc pas voulu lire celui-ci. En revanche Lisou chez nous l'a beaucoup aimé.
RépondreSupprimerDonc elle aimera celui-ci. C'est la même recette... ;)
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