La Société Protectrice Kaijus - John Scalzi

 
Tout est vraiment "trop"

La parution d'un roman de John Scalzi est toujours une bonne nouvelle et ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre. L'auteur très prolifique est surtout connu pour sa série Le Vieil Homme et la Guerre dont le premier opus ne m'a pas convaincu (il semblerait que je sois l'exception !) à laquelle je préfère et de loin La controverse de Zara XXIII ou Les Enfermés. J'ai également un petit faible pour sa trilogie de l'Interdépendance

Mais revenons à La Société Protectrice Kaijus écrit pendant la crise sanitaire. Ce roman commence d'ailleurs au moment des premiers confinements quand les entreprises ferment les unes après les autres et que les licenciements se multiplient. Jamie, employé de la Start-Up Bönbüf est un exemple parmi d'autres. En effet il se fait virer du jour au lendemain et se retrouve livreur pour payer son loyer. Lors d'une de ses livraisons, il tombe sur une ancienne connaissance qui lui propose un job un peu particulier, bien payé, éloigné de tout, un peu dangereux et très secret. Il s'engage par nécessité surtout que son nouveau patron lui résume son job en quelques mots : "tu devras porter des trucs" un leitmotiv qui reviendra tout le long du roman ! Ce que Jamie ne sait pas c'est qu'il va devoir s'occuper des Kaijus, des animaux d'une espèce un peu particulière vivant dans un lieu "différent". Ces bestioles sont grosses, méchantes et menacées d'extinction, il faut donc les protéger, ce qui n'est pas toujours simple...

Ecrit en quelques semaines, ce roman drôle voire cynique est un pur divertissement multipliant les références à la pop culture avec en fond un message subliminal comme quoi les monstres ne sont pas toujours ceux auxquels on pense. Mais le résultat est très poussif, John Scalzi en fait des tonnes, les personnages sont caricaturaux, les situations improbables. Rocambolesque jusqu'au bout, ce roman en fait trop à moins que l'auteur n'en ait pas fait assez. 

La Société Protectrice Kaijus n'est pas à la hauteur des standards de John Scalzi. Ce roman d'aventures, très (trop) léger est réservé aux inconditionnels de l'auteur ou à ceux et celles qui veulent échapper quelques heures à la morosité quotidienne. 


Les avis plus ou moins mitigés d'Ombres Bones, du Chien Critique, du Nocher des Livres ou d'Au Pays des Cave Trolls


Commentaires

  1. "John Scalzi en fait des tonnes, les personnages sont caricaturaux, les situations improbables" : vu qu'il y a écrit "kaijus" sur la couverture, on pourrait presque dire qu'il n'y a pas tromperie sur la marchandise. Ça me paraît parfait pour souffler entre deux Terres d'Amérique. ^^

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    1. Probablement mais l'auteur a été plus inspiré. C'est quand même léger, très léger.

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