Le roman de Scalzi
Pour Chris Shane, son premier jour au FBI commence par l’atterrissage d'une causeuse sur le toit d'une voiture, causeuse jetée du sixième étage. C'est à cette occasion qu'il rencontre sa collègue et supérieure hiérarchique l'agent Vann. Cette affaire leur revient de droit car outre la causeuse, un intégrateur aurait commis un meurtre dans l'appartement où se trouvait le canapé. Et l'agent Vann a pour mission de résoudre les crimes impliquant les Hadens.
C'est donc dans ce contexte que nous découvrons ce "nouveau" monde, vingt-cinq ans après l'apparition d'un virus extrêmement contagieux et mortel qui a décimé plus de quatre cents millions d'hommes et de femmes sur la planète. Ce virus a également "enfermé" plusieurs centaines de milliers de personnes, parfaitement conscientes mais incapables d'esquisser le moindre geste, prisonnières de leur corps, ce sont les Hadens. Grâce aux nouvelles technologies, les Hadens peuvent se mouvoir par l'intermédiaire d'androïdes qu'ils contrôlent à distance et interagir avec le monde extérieur.
D'autres victimes du virus ne sont pas restées "enfermées", leur cerveau a subi quelques modifications qui font d'elles des intégrateurs, c'est-à-dire des personnes en pleine possession de leurs moyens, susceptibles de servir d'hébergement aux Hadens.
Et j'ai oublié de vous dire, Shane est un Haden et Vann une ancienne intégratrice...
Les premières pages sont un peu difficiles à intégrer, beaucoup de nouveaux concepts à visualiser, il n'est pas évident de s'immerger dans ce futur. John Scalzi, nous emmène très loin, les éléments sont savamment distillés les uns après les autres et en quelques pages tout s'éclaire !
Court, vif, rythmé, ce roman est un délice... et l'auteur mène bien sa barque, à aucun moment nous ne sommes perdus, à chercher qui est qui, qui parle par l'intermédiaire de qui, un intégrateur, un Haden, un androïde ou tout simplement un homme épargné par le virus. Du grand art !
Pour résumer, nous avons ici un roman mi-thriller, mi polar dans un futur proche, mêlant anticipation, trans(post)humanisme et cyberpunk. Le tout permettant la réflexion sur des sujets d'actualité comme l’accès aux soins, la mainmise sur la santé par les multinationales, la vie face et avec le handicap, l'acceptation des différences... Ce roman bourré d'humour est un roman humain, un hymne à la liberté.
A la fin du roman, un petit texte supplémentaire nous plonge dans l'Histoire du syndrome d'Haden, de l'apparition de l'épidémie au monde tel qu'il est un quart de siècle plus tard. Ce texte est une succession d'interviews des différents protagonistes, médecins, malades, chercheurs, journalistes, politiciens et personnels de la Maison Blanche. Ce texte enrichit le background et nous permet de mieux comprendre le début de l'intrigue.
Bref, un vrai coup de cœur pour ce livre passionnant de bout en bout.
Ca a l'air intéressant en tout cas, avec un petit côté polar !
RépondreSupprimerTu peux y aller, c'est vraiment bon et les avis sont plutôt unanimes !
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