Quand Scalzi se prend pour Grisham
Avec John Scalzi j'ai eu deux expériences diamétralement opposées : un énorme coup de cœur pour Les Enfermés et une déception avec Le vieil homme et la guerre. Il faut dire que le premier appartient à mon genre de prédilection : le thriller d’anticipation et que le second est un Space-Opera militaire qui n'est plus ma tasse de thé.
Quid de La controverse de Zara XXIII ? Ce roman s'apparente à un Planet Opera doublé d'un thriller juridique, une sorte de John Grisham de l'espace. Jack Holloway est un prospecteur minier sous contrat pour la puissante société Zarathoustra. Celle-ci exploite des dizaines de planètes pour en extraire différents minerais. Jack travaille sur Zara XXIII, une planète connue pour la présence de pierres solaires qui peuvent faire la fortune du prospecteur et de la compagnie qui l'emploie, et pour l’absence de vie intelligente qui signerait la fin de toute exploitation minière. En effet, les règles environnementalistes sont strictes : il faut faire le moins de dégâts possibles dans l'exploitation sous peine de fortes amendes. Toute activité minière est interdite s'il y a suspicion de vie intelligente indigène. Jack, lors de sa dernière mission, découvre un énorme gisement de pierres solaires et, en rentrant chez lui, il remarque qu'une créature inconnue s'est introduite dans sa cabane. Deux événements qui vont bouleverser sa vie et celle de tous ceux qui exploitent la planète...
Entre fable et utopie ce roman dépeint avec humour tous les travers des Hommes, de la cupidité à l'arrogance, de l’égoïsme à la malhonnêteté. Jack, le héros plus qu’ambigu, fait partie de ces personnages que l'on aime détester. Grand cœur manipulateur au possible, tchatcheur de génie, il embrouille les uns et les autres pour au final ne servir qu'une cause : la sienne.
John Scalzi nous livre un récit puissant, bien loin de son apparente légèreté, en abordant de nombreux thèmes emblématiques de la colonisation. Il nous parle éthique, écologie, justice, corruption, capitalisme... en dénonçant tous les abus !
Même si l'intrigue est plutôt soft et les rebondissements un peu trop faciles, on se laisse prendre par la subtilité de l'auteur et j'avoue avoir été surpris par le dénouement de l'histoire.
Pour conclure, La controverse de Zara XXIII est un roman de pur plaisir, une histoire simple bien racontée, une histoire qui nous fait voyager et réfléchir tout en nous faisant sourire. A mettre entre toutes les mains.
J'avais moi aussi beaucoup aimé "Les enfermés" et, avec ce deuxième roman que je lisais de l'auteur, je n'ai pas été déçue :) !
RépondreSupprimerEt on attend la suite "Des enfermés" avec impatience ! ;-)
SupprimerContent que tu ais apprécié cette lecture. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi il aura fallu 10 ans à l'Atalante pour nous en faire profiter.
RépondreSupprimerC'est vraiment une lecture plaisante. Mieux vaut tard que jamais ;-)
SupprimerJe ne dirait que quelques mots : et hop! Dans la PAL!
RépondreSupprimerJe pense que tu vas te régaler. C'est un livre pour toi... :-D
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