Poignant
Il y a des livres dont nous sommes sûrs qu'ils vont nous plaire sans vraiment savoir de quoi ils parlent. Parfois juste le bruissement sur les blogs et/ou les réseaux sociaux suffisent à nous interpeller. A crier dans les ruines d'Alexandra Koszelyk fait partie de ceux-là. Depuis la lecture du roman de Rivers Solomon - L'incivilité des fantômes - je scrute les publications de la maison d'édition Aux Forges de Vulcain dont les couvertures sont reconnaissables entre toutes.
Avril 1986, la catastrophe de Tchernobyl va bouleverser à jamais la vie de Léna et Ivan, deux gamins inséparables d'une douzaine d'années. Pendant que Lena et sa famille quittent précipitamment la Russie pour la France, Ivan va être ballotté entre Kiev et la zone de l'accident. Vingt années plus tard, Lena se doit de retourner sur les terres de son enfance pour retrouver ses racines...
Tchernobyl fait partie de notre histoire commune mais comme pour beaucoup d'entre nous le nuage radioactif s'est arrêté à la frontière. Je ne m'étais jamais posé la question des conséquences directes de l'accident sur la population locale. Avec ses descriptions glaçantes de réalisme l’autrice nous plonge au coeur du désastre et nous dévoile une réalité méconnue. Excellemment documenté le récit ne manque pas de précision, parfois cru il ne tombe à aucun moment dans le voyeurisme.
A travers Lena et Ivan, Alexandra Koszelyk nous narre également une histoire d'amours adolescentes qui auraient pu être ordinaires. Les événements en ont décidé autrement. Mais A crier dans les ruines nous parle avant tout des exilés, de ces familles déracinées à la recherche de leur identité, de l'oubli (ou de la mémoire !). L'autrice ausculte les blessures les plus profondes d'une nation à jamais meurtrie.
Avec ce premier roman Alexandra Koszelyk nous offre un conte moderne, une peinture mémorable de notre histoire contemporaine, passionnant de bout en bout, parfois dérangeant mais qui ne laissera personne indifférent.
Après avoir vu l'excellent Chernobyl, lu Morgan Audic et "De bonnes raisons de mourir", A crier dans les ruines était dans mon viseur. Et il est dans ma liseuse. Comme tu as aimé, je pense que cela va le faire.
RépondreSupprimerHâte d'avoir ton retour... j'ai peur !
SupprimerTu ne l'auras pas, abandonné après une heure de lecture. Trop littéraire, trop blanche, et l'impression que ce roman ne sera qu'une somme de pensées et de récits de son enfance qui ont fait d'elle ce qu'elle est.
SupprimerAprès il n'y a pas l'ombre d'un soupçon d'imaginaire... dommage mais pas vraiment étonnant que tu sois passé à côté !
SupprimerC'est vrai que souvent on ne s'interroge pas sur les conséquences locales de ce genre d'événement et c'est bien dommage. Merci pour la découverte, je note !
RépondreSupprimerA découvrir... c'est un excellent texte, il a surement des défauts mais j'ai été transporté par l'histoire.
SupprimerTres bon roman que j'avais déjà lu.Une histoire émouvante entre deux ados séparés par la catastrophe de Tchernobyl.Jamais mièvre, c'est aussi un roman sur le déracinement et la nécessité de ne pas oublier ses racines.
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas de "De bonnes raisons de mourir"cité par Le chien critique dans la même veine,je le note.
Du coup je vais aussi jeter un oeil sur le Morgan Audic !
SupprimerJe l'avais vu sortir - je me suis aussi mis à scruter les sorties des Forges ^^ - mais je n'avais pas encore lu d'avis. Ça a l'air très bien, tu le vends bien, mais ça a aussi l'air bien dur, non ? Je suis du coup un peu partagé, je vais attendre de voir s'il y a consensus. ^^
RépondreSupprimerOui et non, la réalité est parfois cruelle... notre toutou adoré va le lire, tu seras un peu plus fixé.
SupprimerJust a word en disait du bien aussi, il me semble !
Pas dans la wish, je le rajoute ^^
RépondreSupprimerCa devrait te plaire...
SupprimerLa dixieme muse,le nouveau roman de Alexandra, aux Forges de Vulcain. J ai l’impression qu’elle confirme son talent d’autrice et c’est mérité.
RépondreSupprimerSon dernier roman ne me tente pas trop, le sujet ne me parle pas. Mais on va attendre le prochain.
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