Souvenir d'un collégien
Raphaël, le narrateur, a 22 ans, mais pour lui sa vie a basculé six ans plus tôt lorsque le drame est arrivé alors qu'avec sa bande de copains ils étaient au lycée. Depuis l'école primaire, ces gamins se connaissent, s'aiment et se haïssent, se disputent ou se chamaillent dans l'insouciance de leur jeunesse. Le collège ne les séparera pas, au contraire les liens se feront plus forts sur le dos de Quentin "queue-de-rat" qui intègrera leur groupe un peu plus tard quand sa sœur Iris, elle, jette le chaud et le froid sur le petit groupe rendant l'ambiance au sein du clan électrique. Avec les années les jeux futiles laissent place aux premières amourettes, les egos se développent au gré des désillusions, et la réalité devient un peu plus palpable chaque jour. Souvent excessifs, ces gamins surréagissent au moindre prétexte, ils se sentent invincibles et libres, ils sont jeunes, ils ne pensent pas vraiment à l'avenir et s'ennuient dans le présent.
Avec Comme des frères, Claudine Desmarteau signe un livre coup de poing. Derrière une histoire d'adolescents en manque de repères prêts à tout pour se montrer, se comparer, exister, elle nous narre une triste tragédie abordant, outre le harcèlement, le mal-être, la culpabilité, la violence et les premiers émois amoureux. En explorant l'adolescence à travers ses soubresauts, l'autrice nous replonge dans notre enfance, dans nos souvenirs où l'inconscience se disputait à l'insouciance.
Avec une écriture incisive, des chapitres courts et rythmés, des envolées lyriques et des dialogues crus, Claudine Desmarteau nous plonge immédiatement dans son court roman. Intense, dur et tendre à la fois, triste sans se départir d'un sourire, emprunt d'une mélancolie et d'une nostalgie Comme des frères reflète la vie, nous transporte et nous émeut.
Tu es très convaincant : ce livre semble très fort et si je le croise, il est évident que je m'y plongerai.
RépondreSupprimerCa se lit d'une traite en moins de deux heures. C'est assez bouleversant.
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