Le jour où tout a basculé
Après Un Océan de Rouille, C. Robert Cargill revient dans son univers postapocalyptique mais au moment où les humains ne savent pas encore qu'ils vont être exterminés par les Intelligences Artificielles. Jour Zéro nous narre le commencement de la révolte des machines quand ces êtres pensants prennent conscience d'être les esclaves de l'espèce humaine.
C'est par les yeux de Hopi, un tigre en peluche anthropomorphisé et nounoubot d'Ezra, huit ans, fils unique de Sylvia et Bradley Reinhart, que nous assistons au début de l'émancipation des robots. Les Intelligences Artificielles sont présentes partout et tout le temps, dans chaque famille, au moins un robot "aidant" est présent pour les assister au quotidien. Au niveau industriel, les machines ont remplacé les hommes et les femmes, réduisant une majeure partie de la population au chômage et à la langueur. Chaque robot est placé sous la tutelle humaine mais certains d'entre eux peuvent accéder à la citoyenneté sous certaines conditions, ce qui crée des tensions entre une partie de la population et ces IA.
Avec Jour Zéro, C. Robert Cargill répond en partie à la question que nous nous posions en lisant son précédent livre : comment en est-on arrivé là ? L'auteur nous donne une explication succincte, dessine les grandes lignes sans entrer dans les détails en se focalisant sur un seul de ces robots, Hopi, qui du jour au lendemain prend conscience des nouvelles perspectives qui s'offrent à lui. Ses interrogations, son envie de liberté contrecarrée par son désir de protéger et de sauver Ezra, avec qui il est lié depuis des années, le mettent dans une position délicate vis à vis d'autres IA.
Ce court roman commence comme une gentille fable centrée sur une famille américaine issue de la classe moyenne avant de se transformer en "western" violent puis en road movie nerveux. Comme l'était Un Océan de Rouille, Jour Zéro est rythmé, très visuel, à la limite du scénario, mais n'oublie pas de nous interroger sur notre rapport au monde, à la différence et à l'altérité.
Pour conclure, Jour Zéro est un roman d'aventures bourré d'adrénaline, un divertissement qui en met plein les yeux et qui permet de s'évader l'espace d'un instant. Il serait dommage de bouder son plaisir.
C’est noté pour moi et ça me confirme dans ma première idée de le lire.
RépondreSupprimerArnaud
Un livre à grand spectacle, un bon divertissement.
SupprimerAh, j'aime quand on est sur la même longueur d'onde et qu'on retrouve notre bonne vieille synchronicité !
RépondreSupprimerCe n'est que le premier d'une longue rentrée littéraire. ;-)
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