Puzzle un peu trop complexe
Gnomon de Nick Harkaway, publié chez Albin Michel Imaginaire, est à l'origine un livre unique découpé en deux parties pour les besoins de l'édition française. Au final c'est donc un récit (ou plutôt une multitude de récits !) de plus de 900 pages on ne peut plus exigeant. Difficile de chroniquer la seconde moitié d'un roman sans dévoiler les différentes intrigues de la première partie ou spoiler allègrement les différents fils de l'histoire.
Quand je parlais de roman énigmatique dans ma première chronique j'étais loin d'imaginer la suite des évènements. Ce roman où écueils et embûches sont disséminés tout le long de la narration est fou et tortueux. L'auteur multiplie les fausses pistes tout en nous donnant des clefs permettant d'avancer ce qui rend cette seconde partie est à la fois plus claire et plus complexe
Ce second opus recommence très fort, remettant en cause une bonne partie de ce qu'on avait lu précédemment. Puis l'auteur reprend les récits alternatifs cachés dans la mémoire de Diana Hunter. Ceux-ci sont assez inégaux : celui de l'artiste éthiopien est passionnant, celui du trader grec est dérangeant quand celui de l'alchimiste traîne en longueur. Mais de fil en aiguille, l'auteur tisse sa toile et nous emmène jusqu'à la résolution finale. Alors j'aimerais vous dire que tout s'explique, que j'ai tout compris, que le long et parfois laborieux cheminement est récompensé mais ce n'est pas vraiment le cas. J'ai quand même l'impression d'être passé un peu à côté, trop complexe, trop alambiqué... Sans être mécontent d'avoir été dupé tout le long de l'histoire, je reste au final un peu perplexe.
Il y a des livres dans lesquels on souffre parce qu'ils sont ennuyeux et ceux qui nous font souffrir parce qu'ils nous emmènent loin de nos habitudes et/ou qu'ils nous font réfléchir. Gnomon fait partie de ceux-là, heureux de l'avoir lu tout en étant dépité de ne pas avoir tout saisi, tout compris.
Magistral pour Feyd Rautha
Brillant pour Stéphanie Chaptal
Superbe pour rmd
A découvrir pour Artemus Dada
Merci pour le lien.
RépondreSupprimerToutefois une précision, le Sublime auquel je fais allusion est celui d'Edmund Burke. Il n'est pas synonyme de « magnifique ».
[-_ô]
Si je passe même à côté des chroniques du roman... \o/
SupprimerJe vais modifier la formule pour mettre un "à découvrir" passe partout. :)
Tu confirmes mes craintes sur cette lecture. Vu nos goûts, je pense que j'aurais eu le même ressenti.
RépondreSupprimerGénial le coup de l'incompréhension de l'avis d'Artemus. 😂
Mais tu as eu tort de t'arrêter en route, c'est une expérience "intéressante"
SupprimerJe crois que ce n'est pas pour moi, je déteste ne pas avoir tout compris dans une lecture et là, j'ai un "mauvais" pressentiment...
RépondreSupprimerLe nombre de fois où je n'ai pas tout compris... et même quand je crois avoir compris ! Le plus important c'est parfois le chemin. et là il est beau !
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