Les espions du Placard
C'est sur le blog Ici, je suis ailleurs que j'ai découvert ce roman d'espionnage de Mick Herron, écrivain qui m'était totalement inconnu mais qui a une bonne réputation outre-manche. Il est l'auteur d'une dizaine de livres dont La maison des tocards, premier opus d’une série de sept dont seuls deux ont été traduits pour le moment. Et au niveau de la traduction ce n'est pas exceptionnel comme le fait remarquer Artemus Dada.
La maison des tocards est un bureau du MI-5 où l’on
regroupe tous ceux qui ont fauté ou qui ne sont pas à la hauteur.
On les laisse mariner, se consacrer à des tâches subalternes sans
importance dans le seul but de les décourager afin qu’ils
démissionnent. Bref c'est le placard par excellence, dirigé par Jackson Lamb, un vieil agent bougon qui ne vaut guère mieux que ses acolytes.
Le premier tiers du roman est une présentation des locataires
involontaires du Placard et un rappel des fautes qu’ils ont commises : cela va de
l’oubli de document confidentiel dans un lieu public à l'alcoolisme. On fait également connaissance avec River, le dernier arrivé, qui a pour mission d'éplucher les poubelles d'un journaliste d'extrême droite. Il faut s'accrocher, avec pas moins d'une dizaine de protagonistes appelés parfois par leur nom, parfois par leur prénom voire par un sobriquet, c'est assez confus mais on s'y retrouve sur le long terme. Le rythme s'accélère vers le milieu du roman quand il faut passer à l'action, quand les tocards sont confrontés à la réalité du terrain...
La maison des tocards est à la fois un roman d'espionnage atypique et un thriller psychologique très sombre. Derrière une critique acerbe de la mère patrie et de ses dérives droitières, Mick Herron nous présente des hommes et des femmes brisés dans leur carrière qui se battent contre l'establishment et leurs frustrations. Derrière cette noirceur l'humour pince sans rire anglais est bien présent. L'intrigue elle aussi est surprenante, plausible, sans grands effets ou retournements de situations extraordinaires qui décrédibiliseraient l'ensemble.
Au final, La maison des tocards de Mick Herron est un très bon roman d'espionnage, inventif, sombre et caustique, malheureusement desservi par une traduction approximative.
À ce point-là pour la traduction ?
RépondreSupprimerSi je m'en réfère à ma propre lecture, je suis tombé sur deux termes dont j'ai supposé, à lecture en français, que le traducteur avait fait une erreur. Voir le lien donné par Yogo.
SupprimerEt en faisant des recherches il se trouve que j'avais vu juste.
Ça reste à mon avis, anecdotique.
Reste que je n'ai pas lu la V.O puis la V.F, pour la comparer.
Il y a quelques phrases mal tournées assez lourdes mais ce n'est pas forcement un problème de traduction, peut être un problème d'écriture ou plus bêtement un problème de lecteur. lol
SupprimerSinon il y a une inversion entre la tranche et le dos du livre. :-/
Ah, dommage pour la traduction...
RépondreSupprimerMais ce n'est qu'un avis très subjectif. Le roman vaut le détour et je lirai le second opus.
SupprimerBonne idée, le second est pas mal non plus.
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