Dominium Mundi - Livre I - François Baranger


Croisades 2.0

Pour son premier roman, François Baranger a fait les choses en grand (un peu trop peut-être !). Domunium Mundi, un diptyque de plus de mille cinq cents pages, est une immense épopée interstellaire. Le livre premier qui nous intéresse aujourd'hui est une longue mise en place de l'univers, une présentation des personnages où il ne se passe pas tant de choses que ça mais qui se lit d'une traite. 

En 2202, quelques années après la Guerre d'Une Heure, la Terre est devenue en partie inhabitable. Seule une partie de l'Europe gouvernée par Urbain IX, pape et chef de l'Empire Chrétien Moderne survit, instaurant le Domunium Mundi. Concept moyenâgeux ayant pour but d'étendre le monde chrétien par des missions d’évangélisation. Au XXIIIème siècle, les futurs territoires à conquérir se trouvent au-delà de notre système solaire. Une planète d'Alpha du Centaure est l'une des cibles. Arrivés sur place, les missionnaires découvrent un peuple autochtone. L'expédition est décimée sans laisser de survivant. Dans ces conditions le pape décide d'envoyer un million de soldats à bord du Saint-Michel, premier vaisseau interstellaire. Le temps des croisades est revenu...

Ce premier roman débute quelques heures avant l'appareillage du Saint-Michel où l'auteur nous présente le personnage central de l'aventure, Tancrède de Tarente, un soldat issu de la petite noblesse. Un homme sans peur et sans reproche qui s'est souvent fait remarquer pour ses faits d'armes mais qui aujourd'hui est en proie au doute. Beaucoup d'autres personnages vont faire leur apparition tout le long du roman, on découvre ainsi les différentes castes au sein du vaisseau. Les protagonistes se révèlent dans l'ensemble assez complexes, loin de tout manichéisme. 

Dominium Mundi est surtout un roman politique, les complots et trahisons sont légion. Le seul défaut est l'absence de surprise, l'histoire est parfaitement balisée, les "méchants" et les "gentils" sont vites catalogués. Politique et religion ne font pas souvent bon ménage et l'auteur s'amuse à démontrer l'hypocrisie et l’égoïsme des hommes ou le peu de respect pour les valeurs qu'ils défendent.

L'univers développé par l'auteur est particulièrement fouillé, dense et soigné. Il entre dans les détails techniques et technologiques pour rendre crédible sa traversée interstellaire et de ce côté-là c'est une réussite. Avec son style simple et efficace François Baranger nous offre un roman divertissant sans temps mort.

Au final, Dominium Mundi est un excellent page turner, un roman d'aventure qui prend son temps mais n'ennuie jamais. Il interroge même sur la foi et la politique sans jamais tomber dans la facilité. Il donne juste envie de poursuivre l'aventure...


Ils sont conquis : Joyeux Drille, Cornwall


Commentaires

  1. Réponses
    1. Moi non plus ! Mais ca passe bien dans l'ensemble c'est assez critique...

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  2. Le côté religion et politique ne m'attirent pas franchement. Malgré les points positifs indéniables que tu soulèves, je crains de ne pas accrocher à ce monstre

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    1. C'est ce que je me disais depuis sa sortie et au final je suis agréablement surpris. Et L'auteur est un conteur hors-pair !

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  3. J’avais clairement aimé, surtout le tome 2.

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    1. Je te dirais d'ici quelques semaines, je fais une pause pour le moment...

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  4. Il est sur ma PAL (merci l'opé bol d'air) ! J'y viendrai !

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  5. Ma foi ça a l'air sympathique. Pourquoi pas, un jour ^^

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  6. C'est le cas de le dire qu'il ne se passe pas grand chose, c'est une grande introduction de 600 pages. =P

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    1. Mais des introductions longues et sans longueur c'est plus rare. François Baranger est un excellent conteur.

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  7. J'avais déjà noté d'y jeter un oeil, peut-être cet été...

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    1. Pour le challenge SSW mais aussi pour le Pavé de l'été... ;-)

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  8. Celui-ci est dans ma liste depuis un bail et ton avis ne me fait que me conforter dans mon envie de le lire !

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