Le prix de l'eau
Thriller d'anticipation particulièrement violent, Water Knife nous plonge dans un futur proche au cœur des Etats de l'Ouest Américain où l'eau devient une denrée rare et fait l'objet de convoitises de la part des grandes multinationales. Cet or bleu devient l'enjeu stratégique pour le développement des grandes villes et tous les moyens sont bons pour s'accaparer le moindre filet d'eau coulant des montagnes. Le tout aux dépends des populations les plus pauvres qui ne peuvent quitter leur territoire desséché. La survie dans ces zones arides devient de plus en plus difficile, chacun se battant pour récupérer la moindre goutte d'eau.
Sur fond de réchauffement climatique, de législation du droit de l'eau, Paolo Bacigalupi nous raconte le quotidien de trois citoyens ordinaires : Angel, un homme de maison d'une "compagnie d'eau" qui fait le sale boulot pour que l'eau arrive là où il faut, quitte à laisser mourir des populations entières. Lucy, une journaliste d'investigation qui, au mépris de sa vie, veut faire éclater la vérité sur le trafic de l'eau et ses répercussions sur la société ; et enfin Maria, une réfugié climatique qui espère quitter les terres arides du Sud pour les contrées du Nord beaucoup plus accueillantes, dès qu'elle aura amassé assez d'argent pour se payer un "passage". Ces trois trajectoires vont évidement se croiser ou plus exactement se percuter...
Paolo Bacigalupi nous a habitués à des romans sombres, glauques et celui-ci ne déroge pas à la règle, il est d'autant plus marquant qu'il est cruellement d'actualité. Ce récit sombre met en lumière l’égoïsme humain et la capacité humaine à s'autodétruire. Dans un univers très crédible, l'auteur met en scène des personnages humains, touchants, sans jamais tomber dans la caricature et aucun des protagonistes n'est épargné. Nous sommes loin du monde merveilleux des bisounours, bien au contraire, âmes sensibles s'abstenir !! En effet quelques passages particulièrement violents voire dérangeants émaillent le récit et peuvent mettre mal à l'aise.
Avec son écriture vive et enlevée, Paolo Bacigalupi, nous offre une critique acerbe de la société de (sur)consommation, il nous montre la déliquescence du monde moderne avec en ligne de mire la destruction de notre planète au profit des espèces sonnantes et trébuchantes. Encore une fois, l'auteur nous fait réfléchir sur notre société, il appuie là où ça fait mal... je ne peux donc que vous recommander cet opus de l'autreur.
Les avis de Lune, Just a Word, Lorhkan, Xapur...
Après toute ces mièvreries de Noël, une lecture qui va remettre les pendules à l'heure, si le père fouettard n'oublie pas de ma le déposer.
RépondreSupprimerAlors Joyeux Noël... ;-)
SupprimerIl rigole pas Paolo, mais il a raison !
RépondreSupprimerMalheureusement... :-/
SupprimerIl me tente décdemment beaucoup celui-ci!
RépondreSupprimerY a plus qu'à... bonne lecture ! lol
Supprimerje viens de le finir! vraiment chouette!
RépondreSupprimerJ'ai adoré ! un récit fort.
RépondreSupprimerBien d'accord, il fait souvent mouche.
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