Post-apo de Science-Fantasy !
Ken Liu est un auteur phare du Bélial. En effet de nombreuses nouvelles ont été publiées dans la revue Bifrost, ainsi que deux recueils de nouvelles dans la collection Quarante-Deux : La Ménagerie de Papier et Jardins de Poussière et il est à ce jour l'auteur le plus présent dans la collection Une-Heure-Lumière avec quatre titres : l'exceptionnel et indispensable L'Homme qui mit fin à l'Histoire qui revient sur une période méconnue du Japon, le classique mais efficace cyberpunk Le Regard, le déroutant Toutes les saveurs qui nous narre l'immigration chinoise aux Etats-Unis et Les armées de ceux que j'aime, le dernier titre en date, un post-apocalyptique patiné de fantasy.
Ken Liu est un auteur déconcertant, chacun de ses textes revêt une tonalité particulière et Les armées de ceux que j'aime ne fait pas exception à la règle. Suite à un holocauste nucléaire, le monde que l'on connait n'est plus. Les rares survivants vivent dans des cités mobiles, les technologies ont disparu, quelques artefacts trouvés ici ou là relèvent dorénavant de la "magie" et seule l'électricité permet à ces survivants de tenir face au chaos qui les entoure. Dans cet univers sombre et triste, Franny une jeune fille de quatorze ans vit un peu à l'écart de son village et en relative sécurité dans un arbre lui tenant d'abri, jusqu'au jour où un fugitif lui affirmant qu'il vient d'une autre cité, lui demande de l'aider. Commence alors pour les deux personnages un voyage semé d'embûches.
De la confusion et une certaine incompréhension se dégagent dès les premières pages. Tout doucement l'univers se met en place mais les repères manquent et les références ne sont guère explicites. Le mix entre SF post apocalyptique et science fantasy ne facilite pas la compréhension au lectorat plus que cartésien, d'autant plus que la crédibilité des évènements est plutôt faible. Bref, j'ai navigué à vue pendant toute la lecture, dans un marasme ambiant, ne comprenant pas vraiment ce que je lisais ni où l'auteur voulait nous emmener. Un peu comme l'impression d'être un spectateur abandonné sur le bord d'un chemin regardant sans émotions les cités passer devant moi. Les armées de ceux que j'aime fait donc partie de ces lectures qui ne vous sont pas destinées ou que vous n'avez pas lues au bon moment.
En petit bonus et pour des raisons juridiques expliquées en préambule, cette novella est associée à une nouvelle (un poème) intitulée Alter. Nouvelle que j'ai trouvé tout aussi incompréhensible, si ce n'est plus, que la novella... Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas !
Ah, top, vu notre compatibilité littéraire, c'est une novella que je vais apprécier !
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