C'est plus que courir
Le temps d'un billet, je quitte les sentiers de l'imaginaire pour le bitume et sa fameuse ligne bleue. Enfin pas tant que cela, le marathon étant né d'un mythe et selon la légende, Philippides, un messager, aurait couru de la ville de Marathon à Athènes, séparés de 39,91 kilomètres, pour annoncer une victoire grecque sur la Perse et se serait effondré pour ne jamais se relever, une fois son message délivré.
En 1896, l'épreuve du marathon fut introduite aux Jeux Olympiques en hommage à cet exploit. Le premier marathon, course de 40 kilomètres, est né et a été remporté en un peu moins de 3 heures par Spiridon Louis, un berger grec. Aux Jeux de Londres de 1908, la famille royale tenait à assister au départ de la course et a demandé que le départ soit décalé et donné devant le château de Windsor et l'arrivée devant la loge royale du stade olympique. Ces petites modifications ont entrainé un allongement de la distance du marathon pour arriver aux mythiques 42,195 kilomètres, reconnue officiellement comme la référence par la fédération internationale en 1921. Voilà pour la petite histoire.
42,195 kilomètres, comme l'indique son sous-titre : Le marathon par ceux (et celles) qui l'ont couru, ne parle pas de l'histoire de cette course mais regroupe les réflexions d'une vingtaine d'athlètes pro ou amateurs, personnalités publiques ou simples citoyens, qui ont tous en commun de s'être confrontés au moins une fois dans leur vie à cette épreuve.
Jean-Christophe Collon a récolté moult témoignages et les a regroupés par thèmes sur une quinzaine de chapitres. Tout commence par la décision de participer à cette course, s'ensuit la préparation jusqu'au jour J et celui d'après quand tu es marathonien.ne. Drôles, intelligentes, philosophiques ou décalées voire impertinentes, les différentes pastilles mettent en lumière la folie, l'abnégation, le courage et le plaisir de tous et toutes : de Paula Radcliffe à Heile Gebreselassie, recordwoman et recordman de la distance dans les années 2000 ou de Valerio Pucccianti, ancien ouvrier automobile qui courait encore des marathons à l'âge de 94 ans !, à Raymonde Cornou, pionnière du marathon en France.
A l'instar de l'essai Petit éloge du running de Cécile Coulon, ces quelques pensées et réflexions sont à picorer et savourer pleinement. Elles ne peuvent qu'inciter à s'enhardir et à se donner un objectif (quel qu'il soit !) aussi irréaliste semble t-il mais qui une fois réalisé, vous apportera quelques instants de plénitude.
Et pour terminer sur une note imaginaire, on peut dire que courir un marathon restera de la science-fiction pour beaucoup d'entre nous et que ceux qui le font sont un peu des extraterrestres, que s'entrainer pour parcourir cette distance relève parfois de l'horreur mais au final c'est vraiment fantastique d'atteindre l'objectif visé.
👏 pour ta conclusion.
RépondreSupprimerTu es déjà marathonien ou ça te pousse à le devenir ?
Je ne suis pas encore marathonien au sens strict du terme mais j'ai déjà fait une distance supérieure en trail. ;-)
SupprimerJ'aime bien la conclusion...
RépondreSupprimerJe crois qu'il a dû m'arriver une fois de "marcher" une quarantaine de km, ça m'a pris toute une journée (je m'étais trompé de train, de gare, je ne pouvais pas en reprendre un autre... Bref). Je n'ai pas pu remuer, ensuite, pendant 48 h: j'avais mal partout! Et j'étais évidemment plus jeune, il y a quelques décennies. Alors, courir... Chapeau! Et encore octogénaire? Chapeau bis!
(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola