Entre Sciences et Magie
Ecrite en 2016 pour l'Anthologie des Imaginales (le Festival des Mondes Imaginaires d'Epinal) qui avait pour thème cette année là : Fées et Automates, L'énergie du désespoir d'Adrien Tomas vient d'être republiée chez 1115 Editions dans la collection Chronopages.
La Cité des Rouages domine son territoire grâce à l'exploitation des pixies (des fées) desquelles elle tire son énergie. Energie indispensable au bon fonctionnement de la ville qui lui permet également d'alimenter les canons disposés sur les remparts de la cité et d'assoir son indépendance et sa liberté. Quand les élevages industriels sont quasiment tous détruits par une rébellion, les chasseurs doivent retourner dans les montagnes pour capturer les fées sauvages et ainsi renouveler leur stock. Kimba la meilleure chasseresse de pixies de la Cité, accompagnée de son fidèle automate et d'un jeune noble partent donc à la conquête des sommets, s'enfonçant dans la forêt où se regroupent les précieuses fées dans l'espoir d'en attraper quelques-unes.
L'énergie du désespoir permet de nous plonger dans un univers Arcanepunk, monde où la magie et la science cohabitent. Dès les premiers mots Adrien Tomas nous immerge totalement dans ce récit mi-fantasy, mi-steampunk. Evidemment le format court ne permet pas d'entrer dans les détails mais l'auteur arrive à dresser rapidement les grandes lignes de l'histoire et les petites intrigues du récit. Il s'attarde sur le trio chasseresse - noble - automate et leurs relations, mettant en avant leurs motivations et leurs antagonismes, lui permettant ainsi d'accentuer son propos sur les différences sociales mais aussi amenant une interrogation sur ce qu'est la vie ou comment définit-on l'intelligence, tout en pointant du doigt l'exploitation à outrance des ressources et des êtres sentients.
Une nouvelle riche en thématique qui sans être révolutionnaire fonctionne parfaitement. On pourra regretter le manque de nuances dans ce monde bien trop manichéen, et un final aussi efficace que cousu de fil blanc. Mais ne boudons pas notre plaisir, L'énergie du désespoir permet tout de même de s'évader quelques minutes et de faire un agréable voyage littéraire.
J'ai trouvé ce texte plutôt sympathique, y'a un bel univers en quelques pages
RépondreSupprimerC'est pas ma came mais c'est plutôt bien fait. L'univers est sympa en effet.
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