L'héritage des espions - John Le Carré

Espion d'un jour, espion toujours

John le Carré est sans conteste l'un des maîtres du roman d'espionnage, réputé pour ses intrigues alambiquées et son écriture exigeante. Avec L’Héritage des espions, son antépénultième roman, il replonge dans l’univers de ses histoires passées, celles qui ont fait sa légende.

L’Héritage des espions se résume à un immense jeu de dupes, une série de petits mensonges entre amis, le tout baigné dans une atmosphère paranoïaque. Peter Guillam, un ancien espion britannique à la retraite, est rappelé au siège des services secrets pour évoquer une opération clandestine vieille de plus d’un demi-siècle. Deux enfants d’anciens agents anglais réclament des comptes à la Couronne sur la mort de leurs parents. Soumis à un interrogatoire serré, Peter se replonge dans les dossiers classifiés, jonglant entre vérité et omissions pour protéger ses anciens compagnons — et lui-même. Son récit, émaillé de vraies-fausses vérités, est une danse subtile pour éviter d’être le bouc émissaire ou de trahir ceux avec qui il a œuvré dans l’ombre.

John le Carré y explore les arcanes des sentiments humains, où le mensonge devient une seconde nature. Avec une nostalgie palpable, il oppose deux époques : celle de la guerre froide, où l’espionnage était un art de rue, un jeu dangereux aux règles implicites, et le monde bureaucratique d’aujourd’hui, où la vérité se paie au prix de la trahison. Servi par une plume délicate et fluide, il sait captiver le lecteur, le tenant en haleine jusqu’à la dernière page.

L’héritage des espions est un roman passionnant de bout en bout. Clair, précis et empreint de bienveillance, il nous plonge dans un monde où .



Commentaires

  1. C'est une bonne nouvelle ça, ça me motive à tenter le monsieur un jour, pour au moins avoir testé une fois.

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    1. C'est exactement ce que je me suis dit. J’ajouterais que la fin est un peu en deçà du reste du roman, un peu rapide, facile mais ça n'enlève rien à l’écriture.

      Plus le temps passe, plus j'en ai un meilleur souvenir. (je l'ai lu il y a un mois environ !)

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    2. Ah j'aime entendre ça, c'est toujours bon signe un roman qu'on apprécie autant, voire plus, à froid. ^^

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    3. Nous sommes toujours dans l’immédiateté et je pense qu'il est préférable de laisser décanter les choses ça éviterait de dire/faire trop de conneries.
      Ça c'est la théorie, parce qu'en pratique j'ai encore du chemin à faire... ;-)

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  2. J'en ai lu quelques uns de jhon Le carré. Cela fait un moment, mais je me souviens que c'était toujours très efficace.

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  3. Je suis très curieuse de le lire maintenant que j'ai lu L'espion qui venait du froid !

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