La Pierre Jaune - Geoffrey Le Guilcher

Que cela reste de la fiction !

Publié en grand format aux Editions Goutte d'Or, La Pierre Jaune de Geoffrey Le Guilcher est désormais disponible en poche chez Folio SF. Ce roman s'appuie sur un rapport scientifique : si un avion de ligne s'écrasait sur l'usine de La Hague, les émissions radioactives pourraient être six à sept fois supérieures à celles de Tchernobyl. 

Jack, un flic anglais un peu désabusé, doit infiltrer un groupe d'activistes bretons, vivant à La Pierre Jaune, lieu dit de la presqu'île de Rhuys dans le Morbihan, au sein duquel se cachent deux de ses compatriotes. Cette mission de quelques semaines n'a rien d'enthousiasmant pour ce pro de l'infiltration. Il doit juste intégrer la communauté de La Pierre Jaune, repaire d'activistes paranoïaques et un peu barrés, et localiser les deux fugitifs. Alors que Jack commence à prendre ses marques au sein du groupe, à trois cents kilomètres de là un avion de ligne s'écrase sur l'usine de la Hague. Les évacuations dans le quart nord-ouest de la France se mettent en place mais les Jauniens refusent de quitter leurs terres et  profitant du chaos ils s'organisent pour vivre et survivre en territoire contaminé. Jack coupé de ses chefs, suit le mouvement...

Dans une première partie légère, Geoffrey Le Guilcher plante le décor et nous offre une galerie de personnages plus vrais que nature. Suite à l'attentat, l'ambiance bon enfant et l'humour caustique laissent la place à une atmosphère oppressante et stressante. C'est de loin la partie la plus marquante du roman, la plus troublante. On se projette immédiatement sur ce que pourraient être notre réalité et notre quotidien si cela arrivait.

Puis petit à petit Geoffrey Le Guilcher délaisse la catastrophe nucléaire et ses conséquences à grande échelle pour se concentrer sur la petite communauté autosuffisante. Le récit informatif s'estompe pour se concentrer sur l'humain et les difficiles relations en temps de crise. Cette dernière partie, décrivant  des scènes beaucoup moins crédibles, n'est guère convaincante.

Entre thriller et (post)apocalypse nucléaire La Pierre Jaune vaut surtout pour son caractère informatif. Geoffrey Le Guilcher met en lumière les dangers éventuels, les risques d'un attentat (ou d'un accident) sur l'un de nos parcs nucléaires et les conséquences désastreuses que cela aurait à très court terme. L'auteur se contentant d'énoncer les faits sans jamais tomber dans l'antinucléarisme primaire. 


Commentaires

  1. J'ai trouvé que c'était un bon roman, mais je n'ai pas aimé pour autant, trop glauque.

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    1. Je ne l'ai pas trouvé glauque, un peu sombre et même teinté d'humour

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