Planet Opera aux airs de Fantasy !!
La main gauche de la nuit fait partie de ces romans fondateurs de la SF qui ont très bonne réputation et qui, je l'avoue, ne me font pas forcément envie, sans que je sache vraiment pourquoi. Mais une fois le livre (qui est d'ailleurs un très bel objet avec sa couverture rigide et son signet) entre les mains, il est difficile de ne pas succomber à la tentation. Surtout que cette présente édition se voit affublée d'une préface de Catherine Dufour (que je n'ai lue qu'après le roman et c'est préférable quand on découvre le récit pour la première fois : appelons cela le syndrome Gérard Klein !) et d'une postface de Stéphanie Nicot, deux grands noms de l'imaginaire français.
La main gauche de la nuit est un Planet Opera aux airs de Fantasy, sous forme de conte, assez condensé (vingt chapitres regroupés en à peine trois cents pages). La planète Gethen, où se déroule l'action, est marquée par deux faits essentiels autour desquels tourne toute l'histoire. Tout d'abord un climat glacial au sens premier du terme : il y fait très, très froid ! Ensuite, l'hermaphrodisme des habitants qui apporte toute la subtilité à l'histoire.
Tout commence par une présentation de la planète à travers les yeux de Genly Aï, un ambassadeur terrien venu pour rallier Gethen à l'Ekumen, conglomérat galactique facilitant les échanges entre les planètes y adhérant. L'occasion de faire connaissance avec Estraven, un local, et de découvrir ce nouveau monde.
Ursula K. Le Guin prend le temps de poser son histoire. Le rythme est lent et immersif, elle décrit avec finesse et détails son univers. La richesse et la subtilité de son écriture nous permettent d'entrevoir la politique, l'écologie, la géographie ou la sociologie de la planète. Ce récit contemplatif à l'extrême, parfois ennuyeux, arrive tout de même à nous accrocher.
La force de ce roman est le parallèle entre les deux protagonistes, chacun voyant l'autre avec son regard, sa culture et les biais qui vont de pair, et l'évolution de leurs relations. Roman d'aventures et d'émotions, La main gauche de la nuit est une ode à la différence, un hymne à la tolérance, un récit intemporel et humaniste.
Pour conclure, La main gauche de la nuit est un roman aussi ennuyeux qu'enthousiasmant. Un must read qui peut décontenancer sur la forme mais qui sur le fond est de toute beauté. Les préface et postface mettent en lumière cette autrice avant-gardiste et son incroyable œuvre. Un indéniable bonus.
D'autres avis sur cette nouvelle édition chez Célinedanaé, Le syndrome quinson,
"un roman aussi ennuyeux qu'enthousiasmant." : tu as vraiment l'art du compliment. 🙈
RépondreSupprimerC'est cool que tu l'aies quand même apprécié. C'était ton premier Le Guin ? Et pas le dernier peut-être ? 😇
J'ai lu Terremer quand j'étais gamin, je n'en ai aucun souvenir. J'en lirai peut être d'autres mais rien n'est moins sûr !
SupprimerLe retour des romans éblouichiants... Mouais. Je dois le lire, parce que grand classique, mais je me prépare à m'emmerder un peu xD
RépondreSupprimerUn beau programme... lol
Supprimer"Pour conclure, La main gauche de la nuit est un roman aussi ennuyeux qu'enthousiasmant."
RépondreSupprimer😂
Je me suis cassée les dents la première fois sur ce roman, et la 2e fois j'ai dû m'accrocher, alors je comprends tout à fait. Mais il faut quand même lire Ursula Le Guin, c'est pas toujours facile mais ça apporte beaucoup ^^
Pour ma part, je vais attendre encore un peu avant d'y retourner ! lol
SupprimerUn conseil: ne laisse pas ce roman te rebuter. Je n'avais aussi trouvé long et ennuyeux mais la sauce avait pris avec "The Dispossessed"
RépondreSupprimerAprès réflexion, je pense que ce n'est pas une autrice pour moi... lol
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