L'Interdépendance 1. L'effondrement de l'Empire - John Scalzi

Du très bon Scalzi

L'effondrement de l'Empire est le premier tome de la nouvelle série de John Scalzi intitulée L'interdépendance. Retour au Space Opera pour l'auteur avec un roman qui va vite, très vite, trop vite peut être. On retrouve avec plaisir la patte de Scalzi : beaucoup d'humour, des dialogues qui font mouche, un univers crédible... 

Dans un futur indéterminé, les hommes se sont éparpillés dans l'univers grâce au Flux, un courant qui permet de voyager à travers l'espace en un temps réduit. De ce fait 48 systèmes se sont fait coloniser même si la majorité de la population vit dans d'immenses stations orbitales. Les planètes réellement habitables ne sont pas légion.  Ce Flux n'est pas contrôlé par les Hommes, il est juste présent et sa découverte a été un heureux hasard. Beaucoup le pensent inamovible mais un scientifique, physicien du Flux, a remarqué que celui-ci était en passe de s'effondrer avec comme conséquence la fin de la connexion entre les mondes et un danger pour l'avenir de l'Humanité...

John Scalzi nous propose un univers qui tourne autour du Flux. Un empire contrôlé par une grande famille, jalousée par de nombreuses autres, chacun cherchant à atteindre le pouvoir au gré des alliances et des trahisons. Rien de nouveau dans le Space Opera, une histoire maintes fois jouée. Mais Scalzi arrive à construire un régime politique et économique crédible et prenant. Beaucoup de petites trouvailles comme la chambre des souvenirs donnent un peu plus d'épaisseur à l’ensemble de l'univers.

Les femmes sont à l'honneur dans cette série, ce sont elles qui mènent la barque que ce soit politiquement, économiquement ou militairement. Elles sont au pouvoir, elles prennent les décisions et souvent les hommes passent au second plan. On est parfois à la limite de la caricature, même si les personnages sont bien campés et très diversifiés.

Le roman est plutôt court et vif. Les péripéties s’enchaînent. De nombreux retournements de situation, beaucoup d'action et peu de temps morts rendent le récit haletant. Les différentes intrigues sont bien développées même si elles restent assez simplistes au demeurant. L'auteur fait le job, c'est divertissant du début à la fin, sans prise de tête, la lecture plaisir par excellence.

Au final, personnages quelque peu caricaturaux et intrigues assez légères seraient un signe d'un roman moyen mais John Scalzi transforme ces petits défauts en un page-turner redoutable grâce au worldbuilding de qualité et à son écriture acérée. Très efficace, ce premier opus de L’Interdépendance est une réussite de bout en bout... ne reste plus qu'à attendre la suite !


Albédo et Anudar ont adoré, Blackwolf moins.


Commentaires

  1. L'efficacité, c'est toujours sympa. Ce qui est moins sympa, c'est que c'est une série - bien que pour le coup, on sait que Scalzi a un bon rythme d'écriture. On connait le nombre de tomes prévus ?

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    1. Des bémols que je rejoins aussi.
      Est ce vraiment une série dont les tomes sont indépendants ?

      Sinon, on a beau être dans la SF, la suspension de crédulité joue, mais un monde où ce sont les femmes qui dirigent, ce n'est plus de l'imagination, c'est du grand n'importe quoi. Un jour un auteur va nous pondre un roman où ce sont les singes sui gouvernent le monde !

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    2. Tant que ce n'est pas un chien qui nous gouverne... ;-)

      @Baroona : A priori une trilogie mais c'est toujours aléatoire si ca marche... 2 déjà publiés en VO.

      @Chien : Les tomes sont interdépendants ! :-p L'histoire se termine à la fin du premier opus mais une autre s'ouvre, on a les grandes lignes de l'intrigue du tome 2.

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    3. c'est une trilogie. Le deuxiéme tome est déjà sorti chez nos voisins amerlocs, et le 3° est sur le point de paraître.

      Je suis entièrement d'accord avec toi, c'est fun efficace et avec du fond.
      J'ai adoré et je suis ravie de voir que toi aussi!

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    4. Reste à savoir le programme chez l'Atalante... ;-)

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  2. Limite de la caricature ? Un peu comme si seuls les hommes gouvernaient et que les femmes restaient au second plan ? :p :p
    Je ne pense pas que je me lancerai dans la trilogie, j'attendrai son prochain one shot, où je lirai la suite des Enfermés !

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    1. Oh la caricature s'invite dans les commentaires... :-p

      Je voulais dire que certains personnages sont assez caricaturaux, comme le scientifique perdu sur sa planète face à ses équations que lui seul peut comprendre. Et en y réfléchissant j'irai jusqu'à dire que c'est les hommes les plus caricaturaux, les femmes sont mieux définies, plus tortueuses (j'ai pas dit tordues !)

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  3. Le worldbuilding me tente beaucoup ! J'ai tenté ma chance au concours ActuSF ;)

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    1. Je croise les doigts... l'univers est vraiment sympa !

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  4. Ça a l'air sympa. J'ai beaucoup à rattraper de Scalzi (jamais lu, huhu) mais je note.

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    1. J'ai commencé à lire Scalzi il y a 2 ans et j'en ai lu 5... tous bien sauf sa série culte qui m'a ennuyé !
      Je pense que Zara XXIII est un bon livre d'approche. Les enfermés est un must !

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  5. Je n'ai jamais lu cet auteur. A voir.

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  6. Ça a tout l'air d'un space-opera sympathique et efficace, mais je vais éviter de me lancer dans une nouvelle série XD

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    1. Très sympathique en effet... divertissant, intelligent, amusant : Scalzi !

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