Les Cartographes - Peng Shepherd

La carte e(s)t le territoire

Dans ses remerciements Peng Shepherd explique comment lui est venue l'idée de son roman Les Cartographes : une histoire vraie, aux répercussions aussi incroyables qu'amusantes, qu'elle a transformée en une fable originale. Tout part d'une simple carte routière, ou plus exactement des premières cartes routières que l'on trouvait facilement dans les commerces au bord des grandes routes au début du XXème siècle, qui avait la particularité d'avoir une erreur volontaire noyée dans la masse d'informations. Dans la réalité, cette anomalie avait pour but de déceler les plagiats, dans la fiction, Peng Shepherd en fait un tout autre usage...

A New-York, Nell une jeune cartographe, travaille depuis sept ans chez Classic, un créateur de cartes décoratives artificiellement vieillies. Elle était promise à un bel avenir dans le monde de la cartographie quand son destin a basculé lors d'un stage de fin d'études dans la célèbre New York Public Library où son père, cartographe renommé, officiait. Suite à un quiproquo autour d'un carton contenant des cartes "à jeter", le père expulse sa fille des lieux et par ses relations l'empêche de travailler au sein des grands établissements de cartographie. 

Quand un ancien ami de son père la contacte pour lui demander de passer le voir à la New York Public Library, elle ne se doute pas que son père vient d'y trouver la mort. En fouillant dans ses affaires, elle trouve une carte routière des plus banales. Mais l'est-elle vraiment ? Pourquoi son père aurait-il gardé cette carte qui était l'objet de leur brouille ? Beaucoup de questions sans réponses. La persévérance de Nell sera récompensée, petit à petit les éléments vont se mettre en place et elle découvrira une face de la cartographie dont elle ignorait l'existence, mais à quel prix...

Ce roman est loin d'être parfait, de nombreux défauts émaillent le récit : un rythme lent surtout dans la première partie, une intrigue cousue de fil blanc par moments, une romance un peu trop cul-cul à d'autres et quelques révélations un peu trop prévisibles. Et pourtant la plongée dans le monde de la cartographie est addictive, l'écriture de Peng Shepherd nous fait voyager et découvrir ce monde si particulier, l'ambiance feutrée est des plus plaisantes, certains personnages sont attachants, l'histoire est originale... les petites maladresses narratives sont vite oubliées alors que l'histoire restera longtemps gravée dans les mémoires. 

Pour résumer, à partir d'une idée toute simple mais diablement originale, Peng Shepherd nous brosse avec Les Cartographes une histoire de toute beauté, sans artifice ni fantaisie, tout en délicatesse, captivante de la première à la dernière ligne.




Commentaires

  1. "un rythme lent surtout dans la première partie, une intrigue cousue de fil blanc par moments, une romance un peu trop cul-cul à d'autres et quelques révélations un peu trop prévisibles."
    Tout ce que j'aime !
    Vu que je sais que tu adores aussi ce genre, et que tu as bien aimé, je vais le glisser dans ma liseuse.
    Et au pire, cela fait longtemps que je n'ai pas fait de critique assassine.

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    1. Si tu aimes les Cartes alors ca peut le faire sinon j'attends la critique assassine. J'ai quand même un doute...

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  2. J'ai tiqué sur la même chose que le chien au-dessus. Te voir autant apprécier le roman malgré tous ces possibles bémols, ça ne fait que renforcer la qualité du livre.

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    1. J'ai toujours adoré les Cartes, je plonge souvent le nez dedans alors cela aide probablement. ;-)

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  3. J'aime bien les cartes et on me dit que c'est mieux que son précédent, alors je note, je note !

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    1. Je n'ai pas lu (ou plutôt j'avais abandonné) le précédent mais cela m'a donné envie de le retenter. Si tu aimes les cartes tu aimeras Les Cartographes !

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  4. Je vais tenter moi aussi .C’est original en tous les cas,comme il est précisé.

    Arnaud

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