Les Sept Morts d'Evelyn Hardcastle

Tortueux à souhait

C'est sur le blog de Yuyine que j'ai découvert ce premier roman de Stuart Turton. Les Sept morts d'Evelyn Hardcatle était en effet dans ses repérages de mai dernier. On pourrait le présenter comme étant le remake d'Un jour sans fin écrit par Agatha Christie. Pour ma part, je me suis arrêté à ce pitch pour me lancer et je vous conseille d'en faire de même pour profiter au maximum de ce roman.

Ne lisez pas la quatrième de couverture même si elle ne spoile pas l'histoire, ne lisez pas les différentes chroniques de la blogosphère, certaines dévoilent vraiment trop de choses mais lisez ce roman. C'est mon premier coup de cœur de l'année. C'est juste excellent du début à la fin et il n'y a pas grand chose à redire.

Les Sept Morts d'Evelyn Hardcastle est donc un beau pavé, un long roman qui prend son temps mais qui n'ennuie jamais. La principale qualité de cet OVNI littéraire est sa construction millimétrée. Sur la longueur, la crainte est de tomber dans des raccourcis faciles ou des redites inutiles et Stuart Turton évite tous ces pièges, il mène son roman de main de maître, pas une fausse note. Du début à la fin, tout se tient, tout s'explique, aucune zone d'ombre, c'est juste incroyable quand on voit la complexité de l'histoire. Il faut juste un minimum de concentration et d'implication pour arriver à suivre, ce roman se mérite.

A noter également cette ambiance So British, très victorienne où les personnages sont aussi odieux que détestables. Toute la lie de la société est regroupée autour du château délabré, voleur et/ou menteur, sans oublier les maîtres-chanteurs et autres scélérats. Un régal !

Pour conclure, vous voulez un roman original avec une intrigue de haute volée, une résolution qui tient la route, des personnages hauts en couleur, une écriture fluide et acérée, Les Sept Morts d'Evelyn Hardcastle est le livre qu'il faut lire.

Yuyine a passé un beau moment de lecture, et pour Gromovar il faut le lire.