Pas le plus accessible...
Vous avez aimé Vision Aveugle même si vous ne l'avez pas toujours trouvé facile d'accès... alors Echopraxie est fait pour vous. Juste quelques petits mots pour mettre les choses en perspectives. Ce nouvel opus se déroule dans le même univers que Vision Aveugle, à la même époque, tout en commençant un peu avant et se terminant plus tard. Certains pensent qu'il peut même se lire indépendamment. J'ai de sérieux doutes sur ce point, en effet Peter Watts fait de nombreuses au Thésée et aux évènements se déroulant dans Vision Aveugle.
Dans le premier opus, l'auteur nous donnait quelques clefs pour comprendre son univers. Avec patience et persévérance, l'ensemble se dessinait doucement au fil de la lecture, même si quelques zones d'ombres persistaient. Dans ce second volet, il semble penser que le lecteur a toutes les clefs pour saisir ce nouvel univers - je dis "nouvel" car on a beau avoir les clefs, Peter Watts a changé quelques serrures. Au final, il est beaucoup plus difficile de s'immerger dans ce même monde.
Daniel Brüks, personnage principal et narrateur d'Echopraxie, est un humain de souche, parasitologue de métier, qui s'est retiré dans le désert pour étudier les mutations génétiques chez les animaux. Il est contraint de fuir son campement et de se réfugier dans le monastère des Bicaméraux (religieux fanatiques interconnectés entre-eux) après avoir été attaqué par des morts-vivants (façon Peter Watts !). Lorsque le monastère est à son tour attaqué, Dan embarque à bord de La Couronne d'Epines direction l'espace en compagnie d'un équipage éclectique comprenant entre autre une vampire (de la même espèce que Jukka qui dirige le Thésée)...
La construction d'Echopraxie est un copier-coller de celui de Vision Aveugle : un équipage hétéroclite cohabite difficilement au coeur d'un monde où les repères sont sans cesse changeants et où les questionnements philosophiques et scientifiques sont nombreux. Mais ici, il n'est plus question de conscience, mais plutôt de libre arbitre et de dualité sciences/foi, un foisonnement intellectuel à donner le vertige.
Tout comme son prédécesseur, Echopraxie est un huis clos angoissant, servi par une plume acérée et porté par une galerie de personnages époustouflants. Ce monument de Hard-Science est quand même beaucoup moins accessible et plus obscur mais reste néanmoins une lecture indispensable.
D'autres avis qui permettent d'éclairer la lecture : Just a Word, Apophis, Epaule Orion, Un dernier livre, Outre Livres, Weirdaholic,
J'ai prévu de lire Vision Aveugle prochainement, il faudra donc que je m'intéresse à ce roman-là peu après !
RépondreSupprimerCa dépendra surtout de ton accointance avec Vision Aveugle. lol
Supprimer"vous ne l'avez pas toujours trouvé facile d'accès... alors Echopraxie est fait pour vous" : j'ai cru que ça impliquerait qu'il soit plus abordable, quelle naïveté de ma part, c'est quand même du Peter Watts. ^^
RépondreSupprimerPeter Watts sait faire accessible : Eriophora en est un excellent exemple.
SupprimerY arrive pas , j’ai essayé vision aveugle abandon à la moitié … Greg j’y arrive , c’est toujours simple mais on y arrive. Je comprends pas l’univers , le style et l’intrigue. Je vais re essayer.
RépondreSupprimerJe suis un peu débutant en Sf c’est peut être ça …
Commence alors par Eriophora, un texte beaucoup plus accessible et tout aussi vertigineux.
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